Le dernier curé
Le sourire de Charles Girerd s’en est allé rejoindre les cieux pour lesquels il s’était engagé, il y a près de 71 ans. Charles Girerd est né le 28 octobre 1919 à Chandon dans le canton de Charlieu. Au moment de son certificat d’études à l’école de Saint-Denis-de-Cabanne, le jeune Charles prend conscience de sa vocation religieuse. Brillant élève, il rejoint alors le petit séminaire de l’école Saint-Gildas à Charlieu, puis le grand séminaire à Saint-Joseph-Saint-Irénée à Lyon.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est précepteur au château de Flagy près de Cluny (Saône-et-Loire). Il travaille ensuite à l’arsenal de Roanne, se mêlant au monde ouvrier.
Il est ordonné prêtre le 25 mars 1945. À Oullins, dans le Rhône, il fait sa « philo-théologie » à Notre-Dame de l’Argentière et obtient une licence de lettres et d’anglais à l’université de Grenoble (Isère).
Il devient professeur à Oullins, à Roanne, à Saint-Joseph et à Saint-Paul. Puis, il retrouve Charlieu et Saint-Gildas non plus comme élève mais comme professeur d’anglais.
Charles Girerd devient ensuite curé de campagne au Cergne. Il fait un premier (et bref) passage à Belmont avant de rejoindre Saint-Germain Lespinasse, puis Saint-Forgeux, Noailly avant de venir à Ecoche. Il restera fidèle au canton.
Lorsque Belmont n’aura plus de curé, c’est le Père Girerd qui assura longuement l’intérim jusqu’à l’arrivée du Père Bousson. Ces dernières années, Charles Girerd habitait à la résidence de retraite Sainte-Anne à Belmont où ses bons mots et son sourire ont été remarqués. Ce jeudi 18 février, l’église d’Ecoche était trop petite pour contenir les nombreux fidèles et amis qui ont tenu à lui rendre un dernier hommage.
Le Progrès du 19 février 2016.