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Ecoche village de la Loire

traditions orales

Traditions orales

Comme en Afrique, « un vieillard qui meurt, c’est comme une bibliothèque qui disparaît».

Quelques histoires entendues jadis, au café, en veillée ou aux repas des batteuses.

⇒ La légende de Rottecorde
Au-dessus du Crêt-Loup, dans les bois de Rottecorde, existait il y a très longtemps une cité. Cette cité fut un jour prise par des « envahisseurs » et détruite ; la plupart des habitants occis, à tel point que le sang coula dans les ruisseaux. Les habitants rescapés s’en allèrent fonder Thizy. Ne subsisteraient aujourd’hui que quelques traces de murs en pierres.

⇒ La légende des fées
En patois, divers mots comme « fayoules ». Ces fayoules vivaient dans les bois entre les Gouttes Sourdes et la Roche chevrière. La forme des rochers atteste de leurs occupations : le four, le bain, la grotte…

⇒ La font charbonnier
Avant le captage des eaux par la commune (vers 1968), la croix de la Font Charbonnier surmontait une fontaine (sous le socle, en forme de puits). On racontait qu’une femme traversant les bois avait été attaquée par des bandits de grand chemin (ou par des loups, autre variante) et qu’elle en était morte. Son mari qui l’avait retrouvée près d’une source y avait planté une croix de bois ; les passants, eux aussi, fabriquaient des petites croix avec des branches, pensant ainsi se protéger au cours de leur traversée de la forêt. Enfin, au XIXéme siècle, des descendants de la famille y érigèrent une croix de pierre directement au-dessus de la source.

⇒ Le souterrain du But
Au But, se trouvait avant la Révolution un château (vestiges dans les bâtiments de M. Ducruy). Un souterrain aurait relié ce château à celui d’Arcinges… Il est vrai que sous l’Ancien Régime existait un sieur du But ; et que Arcinges et Ecoche étaient regroupées (dernière famille : les Chauffailles –voir fonds Vichy à la B M de Roanne).

⇒ Le curé réfractaire
Au hameau Fillon, existe une très vieille maison (habitée actuellement) dans laquelle se trouve dans un mur très épais, une sorte de réduit. C’est là que la famille Poizat aurait caché pendant la Révolution un prêtre poursuivi par les Sans-culotte venus du Roannais. Ce prêtre ensuite se serait enfui vers l’étranger, caché dans un char de cotonnades, que la famille Glattard fabriquait alors.

⇒ La mairie à La Quichère
Au XIXème siècle, pas de maison commune au chef-lieu. Aussi les actes municipaux se faisaient-ils le plus souvent dans la demeure même du premier magistrat. Pendant longtemps celui-ci appartint à la famille Glattard, originaire de La Quichère. Cyrille Corneloup, qui vivait dans la maison des Glattard dans les années 1960, était fier de montrer la salle où avait eu lieu plusieurs mariages.

⇒ Le maire de la Bûche
Au début du XXème siècle, un maire d’Ecoche fut un peu à la tête d’une « émeute » populaire des ouvriers de l’usine. De là à en faire un rouge…C’est ce que raconte Louis Mercier dans un des contes de Jean-Pierre, sous le titre « le maire de la Bûche » ; il l’appelle le Popon car on appelle à Ecoche le maire, notre « popey » ; et comme il habitait non loin du col de la Bûche…

⇒ La construction d’une église
L’ancienne église (avant 1840) était située à l’emplacement de l’actuelle mais orientée différemment ; elle était entourée d’un cimetière, dont il restait encore en 1970 quelques tombes, au Sud de l’actuel édifice. Il était nécessaire d’en construire une nouvelle en raison de l’augmentation de la population. La riche famille Glattard devant financer une partie de la construction, elle voulait l’installer près de ses usines à Cadolon ; mais l’emplacement fut jugé trop excentré. La famille Glattard se contenta donc d’avoir une chapelle réservée (jusqu’à nos jours) : celle de Notre-Dame, située à gauche du chœur.
Dans cette église la décoration des boiseries fut confiée à un artisan de la paroisse, Troncy, habile sculpteur –comme le prouve la chaire. Sa tombe se trouve dans le cimetière contre le mur, à gauche de l’entrée (2ème emplacement).

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⇒ Les bois communaux (ou bois sectionnaux)
Chaque village de la commune gardait après la Révolution des terres communales. Certains villages – ou sections - les vendirent ou les partagèrent. D’autres les gardèrent. Un maire du XIXème siècle (Glattard, conseiller général) proposa de les planter en résineux, pins et sapins. Le bénéfice de l’exploitation de ces belles forêts était redistribué aux habitants des villages jusque dans les années 1970. Depuis, elles sont gérées par l’ONF et par la municipalité qui utilise les profits pour des réalisations communales.
Pour tout savoir sur les sections de commune, voir le site http://sectiondecommune.free.fr

⇒ Les prestations
Jusqu’en 1965, les agriculteurs pouvaient payer leurs impôts locaux en « prestations » ; il s’agissait chaque année d’entretenir quelques hectomètres de chemin (pas toujours les mêmes) : taille des haies, rebouchage des trous et ornières, évacuation des eaux courantes et curage des fossés. La suppression des prestations nécessita pour la commune l’embauche d’un cantonnier à plein temps. Ce fut Augustin Vaginay, jusqu’en 1987 ; puis Jean Lacôte jusqu'en 2008.

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